Villa Mauresque : retour à l’authenticité et au charme d’autrefois
Des murs crénelés aux façades rose et safran, des balcons ouvragés, une grille qui ne s’ouvre qu’aux initiés ou bien aux heureux élus munis d’un sésame, le secret est bien protégé. A peine le visiteur a-t-il pénétré dans cet écrin précieusement gardé, que la réalité bruyante de la vie urbaine se dissout dans le choc d’un mirage inattendu et qu’il comprend le trésor qu’il recèle : La Villa Mauresque. Un palais oriental du 19ème siècle, éclaboussant de blanc, sur fond de cyprès et tout autour, un rêve tout bleu, à portée de plongeon : la Méditerranée. Luxe Magazine l’a testé pour vous. A conseiller en couple ou en famille !
Bienvenue
Bienvenue à la Villa Mauresque, à Boulounis. A mi chemin entre Cannes et Saint-Tropez, non loin de Saint Raphaël cette demeure privée de caractère, au charme désuet, loue ses 16 chambres ou ses deux villas, le Palais et le Jardin. Ces anciennes demeures en date de 1860 portent bien leur nom et nous livrent ,l’espace de quelques jours, leur secret jalousement préservé. Intimité, tranquillité, discrétion et simplicité.
Un retour au passé
Passez votre chemin, si vous recherchez les services d’un palace en gants blancs, les dernières technologies de pointe ou la gastronomie moléculaire. Vous n’avez aucune raison de vous attarder en ce lieu qui n’est point fait pour vous.
Ici, à la Villa Mauresque, le temps prend des chemins de traverse, fait l’école buissonnière et parfois s’arrête l’espace d’un instant.
Le visiteur a posé ses valises et le voilà téléporté dans un ailleurs improbable, au temps des Années Folles, où l’un des plaisirs consistait à humer l’air du temps en appréciant le paysage sans cesse renouvelé de cette grande dame, la Méditerranée.
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L’hôte est le roi
Point n'est besoin de savoir l’heure qu’il est, le soleil s’en charge, d’appeler la femme de chambre pour refaire ses oreillers, le téléphone est proscrit, de regarder la télévision (possible uniquement sur demande) mais l’hôte est roi, il est chez lui ! En toute liberté, avec l’esprit d’une demeure pour soi, sans personnel omniprésent.
Deux villas se partagent cette intimité : d’une part le Palais, avec ses tours, terrasses et ses dix chambres au mobilier ancien, arborant sur leur porte les noms de Renoir, Picasso, Gauguin, ou Van Gogh, son charmant salon sous la verrière, et sa terrasse qui descend en douceur jusqu’à la mer.
Enfin la Villa Jardin, qui a ma préférence. Architecture du 19ème, immenses fenêtres en ogive, face à la mer, arches, balcon, et ses 6 chambres dédiées aux écrivains poètes. Ainsi Rimbaud, Baudelaire, Apollinaire bercent nos nuits à l’encre de Chine.
Dans son vaste et lumineux salon face à la mer, campent deux canapés blancs, amples et cosy, une cheminée en pierre où flambe en hiver un joyeux feu et une belle bibliothèque en bois cérusé où quelques beaux objets anciens trônent avec fierté.
Un concept à contre-courant des modes
Toutes les deux s’enorgueillissent d’une vaste terrasse ombragée par des pins et cyprès centenaires où prendre son petit-déjeuner, avec la mer pour seul vis-à-vis. D’une belle piscine chauffée à 30 °, d’un charmant salon où rêvasser, d’une jolie salle à manger où dîner le soir en amoureux ou en famille si l’on souhaite privatiser la villa.
Petit-déjeuner ou dîners vous sont servis à votre convenance, dans votre chambre, à l’ombre des cyprès, sur la terrasse, dans la verrière ou au bord de la piscine.
Imaginez un soir une table pour deux dressée sous le bougainvillier, avec pour seule rumeur, le clapotis de l’eau à vos pieds. Vos plus proches voisins à 30 mètres de vous ! Le chef vous concoctant ce que vous lui avez commandé quelques heures auparavant.
Le concept voulu par son propriétaire bordelais est simple. Il a souhaité aller à contre-courant des effets de mode, des tendances des palaces et des grands hôtels, apportant aux clients, un peu de rêve et d’authenticité dans un cadre simple et convivial où se retrouver sans être sans cesse harcelé par des tentations de toute sorte.
Novembre 2008
Par Katya PELLEGRINO