Villandry : Remarquables jardins
52 km de buis, 250 000 plants de fleurs, 1 260 tilleuls, 120 ifs en topiaire, 350 000 visiteurs annuels... La rhétorique numérique du Château de Villandry n'en finit décidément plus de nous faire tourner la tête. De fait, depuis des générations, le tout dernier des grands Châteaux de la Loire de la Renaissance a su déployer un art virtuose des jardins. A découvrir impérativement cet été.
Des animations toute la saison
Flâner dans les jardins du potager en s'émerveillant des perspectives, des lignes géométriques et de la richesse des cultures de ce potager italiano-monacal ; déambuler dans un jardin conçu comme un véritable lieu de vie ou se reposer à l'ombre des tilleuls et des pergolas ; rêver les yeux ouverts lors de la 10e nuit des Mille Feux et son cortège de bougies, d'acrobates et de personnages costumés ... C'est tout cela et bien plus encore que nous promet la haute-saison du Château de Villandry. Là, à mi-chemin entre Tours et Azay-le-Rideau, on se laisse porter par la magie d'un lieu dont le prestige a depuis bien longtemps dépassé nos frontières. L'occasion de savourer la créativité de jardins dessinés dans le plus pur esprit de la Renaissance et sauvés de justesse de l'abandon. Car, pour la petite histoire, ce miracle de la Nature et de l'Histoire eût pu sombrer dans l'oubli si, en 1906, le Docteur Joachim Carvallo ne s'était pas fixé le pari un peu fou de le faire renaître de ses cendres, réhabilitant ses légendaires jardins à la française qui avaient peu ou prou déjà traversé la Manche avant de sombrer dans le chaos. Une entreprise colossale soutenue par ses descendants pour nous livrer aujourd'hui un témoignage naturel et historique plutôt éblouissant. Visite guidée...
Une partie de campagne
Considéré, à juste titre d'ailleurs, comme l'un des jardins les plus spectaculaires au monde, Villandry se réveille donc au printemps de sa relative torpeur pour nous livrer ses six jardins étagés sur des terrasses successives. Et l'on démarre la visite par l'incontournable potager décoratif donc la vocation initiale reste, bien entendu, de nourrir toute la maisonnée, mais pas à n'importe quel prix. Au programme : 9 carrés de taille identique mais aux motifs bien différenciés, répartis sur 1 ha. Place ensuite aux salons d'ornement, histoire de converser librement littérature, crise économique ou jury de la Nouvelle Star à l'ombre des buis géants. Prolongeant notre balade sur le niveau supérieur, nous débouchons ensuite sur le Jardin d'Eau dont l'essence est peut-être de refléter le ciel, le Labyrinthe long et sinueux et le Jardin des Simples plus directement orienté plantes aromatiques et condimentaires. Point d'orgue de la visite, le très récent Jardin du Soleil dont le charmant désordre nous invite sans ambages à une douce rêverie. L'estomac ainsi creusé, on s'en va goûter aux appétissants légumes du jardin au restaurant la Doulce Terrasse, savourant cette improvisée partie de campagne qui pour un peu susciterait en nous d'enfouies vocations de jardinier. Le potiron sur nos terrasses parisiennes ne saurait tarder...
Flâner dans les jardins du potager en s'émerveillant des perspectives, des lignes géométriques et de la richesse des cultures de ce potager italiano-monacal ; déambuler dans un jardin conçu comme un véritable lieu de vie ou se reposer à l'ombre des tilleuls et des pergolas ; rêver les yeux ouverts lors de la 10e nuit des Mille Feux et son cortège de bougies, d'acrobates et de personnages costumés ... C'est tout cela et bien plus encore que nous promet la haute-saison du Château de Villandry. Là, à mi-chemin entre Tours et Azay-le-Rideau, on se laisse porter par la magie d'un lieu dont le prestige a depuis bien longtemps dépassé nos frontières. L'occasion de savourer la créativité de jardins dessinés dans le plus pur esprit de la Renaissance et sauvés de justesse de l'abandon. Car, pour la petite histoire, ce miracle de la Nature et de l'Histoire eût pu sombrer dans l'oubli si, en 1906, le Docteur Joachim Carvallo ne s'était pas fixé le pari un peu fou de le faire renaître de ses cendres, réhabilitant ses légendaires jardins à la française qui avaient peu ou prou déjà traversé la Manche avant de sombrer dans le chaos. Une entreprise colossale soutenue par ses descendants pour nous livrer aujourd'hui un témoignage naturel et historique plutôt éblouissant. Visite guidée...
Une partie de campagne
Considéré, à juste titre d'ailleurs, comme l'un des jardins les plus spectaculaires au monde, Villandry se réveille donc au printemps de sa relative torpeur pour nous livrer ses six jardins étagés sur des terrasses successives. Et l'on démarre la visite par l'incontournable potager décoratif donc la vocation initiale reste, bien entendu, de nourrir toute la maisonnée, mais pas à n'importe quel prix. Au programme : 9 carrés de taille identique mais aux motifs bien différenciés, répartis sur 1 ha. Place ensuite aux salons d'ornement, histoire de converser librement littérature, crise économique ou jury de la Nouvelle Star à l'ombre des buis géants. Prolongeant notre balade sur le niveau supérieur, nous débouchons ensuite sur le Jardin d'Eau dont l'essence est peut-être de refléter le ciel, le Labyrinthe long et sinueux et le Jardin des Simples plus directement orienté plantes aromatiques et condimentaires. Point d'orgue de la visite, le très récent Jardin du Soleil dont le charmant désordre nous invite sans ambages à une douce rêverie. L'estomac ainsi creusé, on s'en va goûter aux appétissants légumes du jardin au restaurant la Doulce Terrasse, savourant cette improvisée partie de campagne qui pour un peu susciterait en nous d'enfouies vocations de jardinier. Le potiron sur nos terrasses parisiennes ne saurait tarder...
Mai 2009
Par Estelle BURGET