L’hôtel qui défraie la chronique carcérale
Au cœur de la vie animée de Boston
Voici qu’après un énorme travail de rénovation, le centre pénitentiaire emblématique de Boston construit en 1851 par l’architecte le plus connu de l’époque à Boston – Bryant - est devenu en 2007 un monument de luxe de 150 millions de dollars, au pied de Beacon Hill, le quartier historique de Boston, et surplombant la Charles River. Quelle meilleure situation à Boston en somme ?
Lumière et puissance
Les qualités spatiales spectaculaires du bâtiment ont inspiré l’équipe chargée de retoucher les plans d’architecture originels de Bryant, où le plan en forme de croix de la prison, qui fut le modèle international pour la construction de prisons durant la deuxième moitié du 19èmesiècle. Constitué d’un bâtiment central octogonal avec quatre baies circulaires en bois, il déploie quatre ailes avec des fenêtres voûtées de trois étages soulignées par des voussoirs de pierre en forme de coin, caractéristiques de l’architecture française. Saviez-vous qu’à l’époque, les fenêtres laissaient passer la lumière quatre fois plus que dans tout autre pénitencier ?
Une prison dorée
Entrez dans l’hôtel : vous êtes dirigés du vestibule vers un escalator menant à la rotonde et à l’étage de la réception. Entre les escalators, une mosaïque en carreaux multi-textures, représentant des scènes historiques, des allusions et des personnages du monde pénitenciaire. Mais aussi des affichettes « isolement » à la place des traditionnels panneaux « ne pas déranger », ou le bar Alibi, situé dans l’ancienne cellule de dégrisement. Non loin de la rotonde, c’est le restaurant bar Clink, où les serveurs sont vêtus d’uniformes portant des numéros de prison cousus à la main, et symbolisant l’ouverture de la prison - « 1851 » - puis sa « renaissance - « 2007 » sous forme d’hôtel.
Régime spécial pour détenus pas comme les autres
Elégamment décorées de tons rose pâle et taupe accentués par des bois d’acajou et des touches d’acier inoxydable, les 300 chambres de l’hôtel bénéficient de larges baies vitrées dont certaines offrent une vue unique sur la CharlesRiver. Outre les nombreux services offerts par l’hôtel - tels que conciergerie, voiturier… - les clients ont aussi accès à une salle de sport bien équipée ouverte 24h/24. Le Liberty Hotel est le premier à proposer les services de Koko, une machine d’entraînement cardiovasculaire et musculaire tout-en-un qui permet de concevoir et suivre un entraînement physique personnel.
Loin du régime « pain sec et eau »
Le Liberty Hotel, ce sont aussi trois restaurants, dont le fameux Clink déjà cité, qui sert spécialités régionales et cocktails. C’est aussi le bar Alibi, où vous dégusterez votre cocktail en cellule… C’est enfin le restaurant italien contemporain Scampo, sous la houlette de la chef Lydia Shire, légende culinaire de Boston et gagnante du prix James Beard. En résumé, c’est bien une prison dorée que le Liberty Hotel.