Evasion


Voiles de St Barth : belle île en mer

Au creux du lit des alizés, St Barth est un endroit où l’on rêve d’arriver par la mer mais en un cillement d’aile, on saute de St Martin, l’île voisine, jusqu’à l’aérodrome de poche de St Jean et l’atterrissage ou plutôt le « plongeon » sur l’anse vaut à lui seul le détour. Bienvenue à 17°53’ de latitude nord et 62°51’ de longitude ouest.
Rendez-vous inédit

Carrefour entre le continent nord-américain, l’Amérique latine et les îles Caraïbes, St Barth a toujours été le témoin de compétitions nautiques. Lieu d’arrêt ou de repos avant ou après des régates, l’île, consciente de sa position stratégique sur la route des grands rendez-vous véliques, rêvait de son propre événement. François-Paul Tolède l’a fait. Avec cette toute première édition lancée du 6 au 11 avril dernier, le président du Comité d’Organisation des Voiles de St Barth voulait un événement sportif, esthétique et convivial, mêlant différentes catégories de bateaux, du maxi-yacht au classique en passant par les multicoques et des voiliers de la catégorie cruising et racing.
Pour ce tout nouvel événement international de la voile, 23 unités australiennes, américaines, anglaises et francophones répondaient à l’appel pour en découdre durant 4 jours. Un nombre de participants modeste certes, mais pas facile de faire sa place dans un calendrier de régates complet à l’avance et de convaincre de la crédibilité de l’événement. En bon « skipper » de l’événement, François-Paul Tolède s’est entouré de pros et c’est Luc Poupon, directeur de course, qui dessinait en fin stratège, les parcours variés et techniques tout autour de l’île.

Toutes voiles dehors

Différentes catégories de bateaux se sont donc affrontées autour des beautés de l’île et de ses îlots satellites, véritables marques de parcours naturelles. Au premier rang, les unités lourdes et toilées, sortes de fusées des mers, les super-yachts de plus de 30 m comme le maxi-yacht Rambler (90 pieds) ou le beau ketch Sojana. Autre catégorie, celle des « Racing cruising », des bateaux de série armés aussi bien pour la croisière que pour la course. Concourraient également des « Classic yachts », des bateaux d’au moins 35 ans, racés, élégants comme les sublimes sloop Wild Horses (et son équipage entièrement féminin), White Wings ou Kate.
À leur côté des unités de la catégorie « Racing », des monocoques de course (les swann Puffy ou MoneyPenny) construits en carbone ou avec des matériaux « exotiques », spécialement conçus pour la régate côtière ou hauturière. Dernière catégorie en lice, la classe « Racing Multihull » qui rassemble des multicoques d’une longueur comprise entre 30 et 60 pieds. À la barre, on reconnaissait de grands noms de la voile comme Lionel Péan, Loick Perron, Peter Holmberg, véritable légende vivante, consacré lors de la coupe de l’America à Valence en 2005 avec le team Alinghi ou encore le passionné Patrick Demarchelier, célèbre photographe et parrain de l’événement.
Les alizés qui ont tendance à faiblir en avril s’étaient eux aussi donné rendez-vous et ont assuré des courses survitaminées avec une moyenne de vent à 19 nœuds. Les deux W76 Wild Horses et White Wings faisaient le spectacle dans la course (filles contre garçons !) tandis qu’on assistait à de belles empoignades entre les super-yachts Rambler et Sojana. Unanimement louée, cette première édition ( on note près de 8o pré-inscrits pour l’édition 2011 !)soutenue par la Collectivité et le Comité territorial de St Barthélemy mais aussi par de nombreux sponsors comme l’horloger Richard Mille, l’agence Sibarth,et Wimco, spécialiste de la vente et location de villas de standing, les Rhums Mount Gray, le champagne Taittinger, le groupe Rémi Cointreau et la Banque des Antilles Françaises, laisse dans son sillage des souvenirs sportifs, conviviaux et festifs.

Classement final après 4 jours de course :
Groupe Classic : Wild Horses (Donald Tofias) devant White Wings (Faraday Rosenberg) pour 4 secondes !
Groupe Multicoques : Escapade (Greg Dorland)
Groupe Racing : Lost Horizon (James Dobbs) devant Puffy (Patrick Demarchelier)
Groupe Racing Cruising : L’espérance (Robert Vélasquez) devant Speedy Nemo (Raymond Magras)
Groupe Super-yachts : Rambler (George David) devant Sojana (Marc Fitzgerald).


Juin 2010
Par Claire BUART

Classement final après 4 jours de course :
Groupe Classic : Wild Horses (Donald Tofias) devant White Wings (Faraday Rosenberg) pour 4 secondes !
Groupe Multicoques : Escapade (Greg Dorland)
Groupe Racing : Lost Horizon (James Dobbs) devant Puffy (Patrick Demarchelier)
Groupe Racing Cruising : L’espérance (Robert Vélasquez) devant Speedy Nemo (Raymond Magras)
Groupe Super-yachts : Rambler (George David) devant Sojana (Marc Fitzgerald).

Y aller :
Air France
www.airfrance.fr ( via PCDG)

Agence Sibarth
La maison suédoise
Gustavia
www.sibarth.com

Comité du Tourisme de Saint Barthélemy
www.saintbarth-tourisme.com

Les voiles de Saint Barth
www.lesvoilesdesaintbarth.com/a>
Photo Credit : Christophe Jouany, official photographer LVSB