Saint James Paris, un hôtel très particulier...
Un parc en plein Paris, un splendide restaurant avec une vaste terrasse ouverte sur les jardins, un décor crazy-chic classique et ouvertement extravagant : bienvenue au Saint-James Paris ! Entre le château et la maison de famille, cet hôtel inclassable s'est offert un relooking tonique et en marge des tendances. Une adresse coup de cœur.
La métamorphose...
Pour la petite histoire, c'est du parc de l'hôtel que s'envolaient les montgolfières à fin du XIXème siècle et c'est également sur ce premier aérodrome parisien que Madame Thiers (la veuve du Président) choisit en son temps d'y établir la Fondation Thiers pour parfaire l'éducation des étudiants de bonne famille. C'était donc avant que l'adresse ne devienne finalement un Club, dans la plus pure tradition des cercles londoniens puis enfin un château-hôtel à la fin du XXe siècle. Depuis, l'adresse était restée dans le jus d'Andrée Putman avant que la décoratrice iconoclaste, Bambi Sloan, ne soit désignée pour repenser l'adresse, la secouer sans renier son âme. 5000 m2, 48 chambres, des salons sans compter l'historique bibliothèque, voilà peu ou prou le terrain de jeu de cette inclassable architecte d'intérieure qui est parvenue à transformer le lieu, à lui apporter une salvatrice fantaisie anglo-saxonne sans solder son ADN. Un décor "crazy chic" comme elle le revendique, ostensiblement british dans son exubérance et son classicisme. Une prouesse un peu folle au vue du délai et du budget impartis. Et pourtant une réussite spectaculaire.
Vive Napoléon III !
Côté inspiration, il faut croire que c'est du côté de Napoléon III que la décoratrice est allée glanée, prenant un soin jaloux à jouer sur les moquettes dessinées par elle (il faut voir l'incroyable moquette panthère de la bibliothèque !), les tentures et les velours assumés, les papiers peints décapants comme celui convoquant les montgolfières mais aussi les moulures bordées de noir, les détails chinés aux puces ou encore les répliques de toiles de maîtres du XIXe. Bref le lieu séduit par folie douce, son calme proprement dépaysant mais aussi son excellente table menée avec brio par Cyrille Robert (ex Trois Marches, Jules Verne, Meurice...) qui nous livre une belle carte de nos terroirs entre influences méditerranéennes et filet de canette de Challans rôti au macis, écrasée de pommes de terre rattes au foie gras. Reste à découvrir le Spa Gemology où les joyaux coulent à flots et les minéraux rares illuminent la peau...
Pour la petite histoire, c'est du parc de l'hôtel que s'envolaient les montgolfières à fin du XIXème siècle et c'est également sur ce premier aérodrome parisien que Madame Thiers (la veuve du Président) choisit en son temps d'y établir la Fondation Thiers pour parfaire l'éducation des étudiants de bonne famille. C'était donc avant que l'adresse ne devienne finalement un Club, dans la plus pure tradition des cercles londoniens puis enfin un château-hôtel à la fin du XXe siècle. Depuis, l'adresse était restée dans le jus d'Andrée Putman avant que la décoratrice iconoclaste, Bambi Sloan, ne soit désignée pour repenser l'adresse, la secouer sans renier son âme. 5000 m2, 48 chambres, des salons sans compter l'historique bibliothèque, voilà peu ou prou le terrain de jeu de cette inclassable architecte d'intérieure qui est parvenue à transformer le lieu, à lui apporter une salvatrice fantaisie anglo-saxonne sans solder son ADN. Un décor "crazy chic" comme elle le revendique, ostensiblement british dans son exubérance et son classicisme. Une prouesse un peu folle au vue du délai et du budget impartis. Et pourtant une réussite spectaculaire.
Vive Napoléon III !
Côté inspiration, il faut croire que c'est du côté de Napoléon III que la décoratrice est allée glanée, prenant un soin jaloux à jouer sur les moquettes dessinées par elle (il faut voir l'incroyable moquette panthère de la bibliothèque !), les tentures et les velours assumés, les papiers peints décapants comme celui convoquant les montgolfières mais aussi les moulures bordées de noir, les détails chinés aux puces ou encore les répliques de toiles de maîtres du XIXe. Bref le lieu séduit par folie douce, son calme proprement dépaysant mais aussi son excellente table menée avec brio par Cyrille Robert (ex Trois Marches, Jules Verne, Meurice...) qui nous livre une belle carte de nos terroirs entre influences méditerranéennes et filet de canette de Challans rôti au macis, écrasée de pommes de terre rattes au foie gras. Reste à découvrir le Spa Gemology où les joyaux coulent à flots et les minéraux rares illuminent la peau...
Mai 2014
Par Sarah Berthelot