Histoire d’une renaissance
Une âme préservée
Situé dans un hôtel particulier au cœur du 8ème arrondissement, l’hôtel particulier accueillant l’hôtel témoigne d’un passé riche et fastueux. D’abord demeure d’un noble espagnol, le Lancaster reçut sa vocation hôtelière du suisse Emile Wolf en 1925. Les stars des Années Folles se pressent au portillon et Marlène Dietrich en fait sa résidence parisienne. De retour entre des mains ibériques, l’enjeu est une rénovation de cet hôtel de 43 chambres et 14 suites sans dénaturer ce qui a fait sa grandeur. Et le moins que l’on puisse dire c’est que tout a été pensé dans ce sens-là. Les parquets en chaîne massif font leur grand retour dans les chambres et l’importante collection d’antiquités a été repensée de manière à la mettre en valeur. Quant au neuf, les éléments s’inspirent largement du style Art-Déco, grand mouvement des années 20 et 30 en lui ajoutant l’esprit des matériaux contemporains comme le nickel, les miroirs sans tain et le verre. Les moquettes des parties communes sont l’œuvre de la maison Tai-Ping qui a créé un véritable « chemin de sable d’or bordé de noir ». L’art culinaire n’est pas négligé et La Table du Lancaster, supervisée par Michel Troisgros, s’est vue remettre une prestigieuse étoile au guide Michelin. L’esprit de la fabuleuse Marlène Dietrich et consorts est sauf et son habituelle suite porte même son nom. Une réussite pour ce lieu au passé riche et à l’avenir radieux.