Evasion


Maurice poursuit son envol !

3 ans de travaux, 467 millions USD, 57.000 m2 pour une capacité annuelle de 4,5 millions de passagers : plus qu'un aéroport, c'est bel et bien un hub qui a été inauguré avec le nouveau terminal de l’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam. Aucun doute, l'Ile Maurice passe à la vitesse supérieure...!

Une influence tropicale

Certes, il sera en mesure d'accueillir sur son tarmac des Airbus A380 dès décembre 2013 et des Boeing 787 Dreamliner à compter du 5 mai prochain ; certes, il voit grimper sa capacité de voyageurs de 750 à 1640 passagers par heure en période de pointe ; mais ce qui surprend avant tout l'observateur, confronté à cette infrastructure colossale de verre et d'acier, c'est sans doute son architecture étonnamment tropicale. Et pour cause : nonobstant les quelque 140 000 tonnes d'acier (soit une fois et demie le poids de la tour Eiffel pour vous donner un ordre d'idée), c'est bel et bien une sensation de légèreté qui émane de cette structure dont le toit aurait été directement inspiré par l'arbre du voyageur, le fameux ravenala. Le hall d'entrée semble comme recroquevillé dans un tronc tandis que les palmes sur les côtés sont dévolues aux salles d'embarquement avec vue imprenable sur le lagon et les hauteurs mauriciennes. En bref, un édifice végétal et organique ancré dans son environnement. Une parfaite réussite.

Un hub eco-friendly

Impossible évidemment de penser un terminal mauricien flambant neuf sans mesurer son impact sur un environnement déjà quelque peu mis à mal par un tourisme en pleine explosion malgré des quotas d'accueil. Bonne nouvelle donc, malgré ses trois niveaux, ses 52 banques et ses 4 000 m² de boutiques duty-free, le terminal s'avère être une référence en matière de développement durable, prolongeant le fameux "Maurice Ile Durable" cher à l'Etat Mauricien. Au programme donc : 264 panneaux photovoltaïques, des systèmes de récupération d'eau de pluie, des éclairages naturels des espaces publics, mais aussi des circuits végétalisés (patios arborés, jardins verticaux plantés d'espèces tropicales, murs d'eaux...) qui offrent une respiration salvatrice. De quoi voyager la conscience tranquille.








Octobre 2013
Par La rédaction