Cambodge, le pays du sourire et de la gentillesse
Paysage d’une beauté brute et infinie, le Cambodge, cité de l’eau et de la pierre, s’impose aujourd’hui comme le jardin d’Eden de l’Asie du Sud-est. Un Cambodge, où la nature, le divin et la lumière semblent s’allier. Débarrassée de ses bourreaux et de ses champs d’exécution, la terre khmère revit petit à petit avec grâce et légèreté, redevenant «le Pays du sourire» grâce à son peuple d’une infinie patience et gentillesse. Dans cette renaissance, rendue possible grâce entre autres aux temples d’Angkor, Phnom Penh, la capitale conjugue charme et chaos, passé et présent, demeurant une cité qui depuis des lustres nourrit les rêves des voyageurs en quête d'aventures. Le Raffles Royal semble un parfait port d’attache pour découvrir d’autres délices. Zoom avec Luxe Magazine.
Un peuple souriant et accueillant
Accueil Cambodgien
L’arrivée en avion à Phnom Penh, se vit comme un rêve. Enfin fouler ce pays si martyrisé et son peuple si souriant. Un véritable défi pour nous autres européens, de voir des gens aussi doux, sans rancune aucune, qui vous accueillent avec extrême gentillesse, le sourire aux lèvres. C’est aussi le pays de cœur décrit par Marguerite Duras, dans son livre «Un barrage contre le Pacifique», un roman autobiographique, où elle raconte la vie de sa mère sur une concession inutilisable ou celui de François Bizot, qui raconta son enfer dans le "Portail".
Phnom Penh
Le Raffles Royal de Phnom Penh
Jadis Perle de l'Asie, cette métropole ancrée au bord du Mékong, qui a souffert de la guerre et de la révolution comme l'ensemble du pays, est un joyau méconnu de l'Asie.
Durant la période du Kampuchéa démocratique (la prise du pouvoir par Pol Pot et les khmers rouges, d' avril 1975 à décembre 1978) , des dizaines de milliers de Phnom Penhois furent massacrés.
Comme un sphinx elle renaît de ses cendres, devenant l'une des capitales les plus plaisantes de la région.
Selon une légende, son nom proviendrait d'une vieille femme qui en 1372 aurait découvert quatre bouddhas dans un tronc flottant dans le Mékong et les installa sur une colline voisine. La ville qui surgit alentour prit alors le nom de Phnom Penh " la colline de Penh" !
Un esprit colonial contemporain
L'entrée du Raffles Royal
Salon
Lobby
A l’hôtel Raffles Royal, qui affiche avec élégance ses 90 ans (fin1923/1924) une atmosphère fin de siècle défie ici les rides du quotidien en distillant au gré des heures une douce nostalgie.
Le style Art-Déco et colonial prédominent dans le lobby, habillé de grandes tentures couleur crème, apportant un écrin virginal au lieu. Quelques canapés habillés de soie sauvage, objets khmer, sculptures, accueillent le voyageur dans une ambiance sereine et presque coloniale. Dans le jardin tropical qui l’entoure, formant un écrin végétal, les deux piscines semblent vouloir capter la course de quelques nuages fuyant au loin.
De chaque côté du lobby, deux rotondes octogonales au Sud et au Nord, parfaitement restaurées dont l'une servant de bar, desservent les différents bâtiments rajoutés à l' historique, abritant des chambres reflétant l'esprit d'époque.
Des ambiances différentes pour chambres et suites
suites
Couloir menant aux suite
Celles-ci, dispersées sur 3 étages offrent une ambiance coloniale, contemporaine , où la clarté et la luminosité sont privilégiées. De grands escaliers au bois sombre desservent de larges couloirs au sol marbré noir et blanc où se situent chambres et suites. Ces dernières, dévolues chacune à une personnalité de passage dans l'hôtel (Jacky Kennedy, Charles de Gaulle, Charlie Chaplin, Malraux...) déroulent une ambiance différente. Leurs souvenirs s’accrochent aux meubles, tableaux, canapés, paravents sculptés. D’une chambre à l’autre, elles trament des histoires sans cesse renouvelées. La suite Kennedy, offre un style épuré, avec son lit à baldaquin, ses photos accrochées aux murs et sa salle de bain avec sa baignoire à pieds et son carrelage de marbre.
Certaines suites possèdent des fenêtres ouvertes sur un grand balcon où il fait bon se poser en fin de journée lorsque la chaleur s’estompe. Ces vastes varangues assurent une ventilation parfaite, donnant sur le jardin fleuri avec grâce.
Dans les chambres, on retrouve la même ambiance coloniale, en osmose avec la nature. Parquets huilés aux reflets châtaigne, coussins en en soie et voilages en taffetas qui se déclinent selon les chambres. Tout ici respire un lieu de vie préservé, un autre chez soi, sans chichi et en toute simplicité.
Ni rancœur, ni tristesse
Le lendemain, dans une moiteur tropicale et une température flirtant avec les 35°, nous voilà partis à la découverte de ce petit pays si attachant. Notre guide, Chuon, le sourire aux lèvres, nous raconte son histoire. Seuls sa mère et ses 2 frères (ils étaient 7 au début , ont survécu à la terrible extermination du grand timonier Pol Pot, sa sœur, son frère et son père ayant été tous tués.) Pourtant aucune tristesse ou rancœur ne filtre dans sa voix. Aimant le français, il l’a appris à l’école, son « élocution » est très correcte, même si le roulement des « r » lui est difficile.
Des visites incontournables
Tuk Tuk
Rue commerçante
Après une nuit à se ressourcer, le tuk tuk semble le moyen de transport le plus local pour s'imprégner de cette ville traditionnelle, en même temps en pleine mutation.
Nos pas nous amènent à visiter tout d'abord le Palais Royal, dominant la ligne d'horizon de la ville.
Un lieu totalement préservé de l'invasion des Khmers Rouges, ce qui est un miracle.
La pagode d'argent qui se trouve dans l'enceinte palais mérite aussi un détour. Plus de 4 tonnes ont été nécessaires pour recouvrir le sol de plaques d'argent sculptées de lys, maintenant protégé par des tapis.
Le Palais Royal et le Jardin Royal
Au nord du Palais, le Musée National renferme la plus grande collection au monde de sculptures khmers dans un joli bâtiment traditionnel en terre cuite de 1017/1920, entouré d'un charmant jardin.
Enfin, on ne peut pas venir au Cambodge sans essayer de comprendre de quelle façon ce peuple a été décimé par des tortionnaires. Le Musée Tuol Seng, qui a pris place dans une ancienne école que les Khmers Rouges avaient réquisitionné pour en faire une de leurs prisons est à voir.
Il faut savoir qu'il y a eu plus de 150 prisons à Phnom Penh.
Le Musée du Génocide Tuol Seng
Près de 20 000 habitants ont été tués et torturés avec sauvagerie dans ces lieux, qui exhalent encore toutes les atrocités commises.
Spa ou plongeon ?
Vue de l'hotel et piscine
Jardin de l'Hotel
Piscine du RafflesRoyal
Le retour à l’hôtel est salvateur. Nous apprécions sa quiétude et sa piscine bienfaitrice qui appelle le voyageur fourbu. Une autre option reste le spa.
Niché non loin du Café Monivong, avec sa petite entrée, il reste très confidentiel, accueillant le voyageur en quête de détente. Massages aux huiles essentielles, massage à quatre mains ou massage des pieds (divin) permet de remettre de l’ordre dans le flux des contraires et nous repartirons d’un pied léger le lendemain après avoir profité de son café.
En fin de journée un drink à l'Elephant Bar s'impose.
Eléphant Bar
Très cosy dans son ambiance coloniale, avec son mobilier en rotin, son billard, son trompe l'oeil et sa terrasse, il donne l'impression de revivre les années 20 ! Le barman a créé un cocktail en hommage à Jacky Kennedy, appelé "femme fatale", mélange de champagne, cointreau et liqueur de fraise.
Dîner au choix !
Restaurant du RafflesRoyal
Le soir dîner à la belle étoile, autour de la piscine est magique. Le restaurant offre un voyage à travers des saveurs subtiles et agréables. Goûtez à la salade khmère de bœuf ou à celle de mangues et de crevettes, sans oublier leur spécialité Amok, du curry de poulet ou poisson, cuit dans le coco de lait et citronnelle. Divin !
Pour ceux qui souhaitent un dîner plus élégant et plus formel, le Royal est tout indiqué
Et dimanche, le brunch est incontournable ici. Pas moins de 12 à 14 plats sont servis à table (évidemment en petites quantités) , et à disposition si la faim persiste, le buffet et la carte. De quoi satisfaire les plus gros appétits !
Des lendemains qui chantent !
Le site d'Angkor
Le lendemain, lever à 6H pour profiter de la fraîcheur du temps. Si vous avez le temps (au moins 2 jours) allez en voiture visiter Le site d’Angkor, à 5 km de Siam Reap, où se situent les plus grands temples du monde. car Le site d’Angkor reste la merveille des merveilles !
Aujourd’hui encore, sur les anciennes routes cahoteuses, ce sentiment d’explorer et de découvrir les merveilles mais aussi les splendeurs du Cambodge reste intact. L’eau, la mousson, la mélopée de la langue khmère, la lumière blanches, ont sculpté leur style à l’image des divinités (devatas) et apsaras du temple de Banteay Srei.
Accueil Cambodgien
L’arrivée en avion à Phnom Penh, se vit comme un rêve. Enfin fouler ce pays si martyrisé et son peuple si souriant. Un véritable défi pour nous autres européens, de voir des gens aussi doux, sans rancune aucune, qui vous accueillent avec extrême gentillesse, le sourire aux lèvres. C’est aussi le pays de cœur décrit par Marguerite Duras, dans son livre «Un barrage contre le Pacifique», un roman autobiographique, où elle raconte la vie de sa mère sur une concession inutilisable ou celui de François Bizot, qui raconta son enfer dans le "Portail".
Phnom Penh
Le Raffles Royal de Phnom Penh
Jadis Perle de l'Asie, cette métropole ancrée au bord du Mékong, qui a souffert de la guerre et de la révolution comme l'ensemble du pays, est un joyau méconnu de l'Asie.
Durant la période du Kampuchéa démocratique (la prise du pouvoir par Pol Pot et les khmers rouges, d' avril 1975 à décembre 1978) , des dizaines de milliers de Phnom Penhois furent massacrés.
Comme un sphinx elle renaît de ses cendres, devenant l'une des capitales les plus plaisantes de la région.
Selon une légende, son nom proviendrait d'une vieille femme qui en 1372 aurait découvert quatre bouddhas dans un tronc flottant dans le Mékong et les installa sur une colline voisine. La ville qui surgit alentour prit alors le nom de Phnom Penh " la colline de Penh" !
Un esprit colonial contemporain
L'entrée du Raffles Royal
Salon
Lobby
A l’hôtel Raffles Royal, qui affiche avec élégance ses 90 ans (fin1923/1924) une atmosphère fin de siècle défie ici les rides du quotidien en distillant au gré des heures une douce nostalgie.
Le style Art-Déco et colonial prédominent dans le lobby, habillé de grandes tentures couleur crème, apportant un écrin virginal au lieu. Quelques canapés habillés de soie sauvage, objets khmer, sculptures, accueillent le voyageur dans une ambiance sereine et presque coloniale. Dans le jardin tropical qui l’entoure, formant un écrin végétal, les deux piscines semblent vouloir capter la course de quelques nuages fuyant au loin.
De chaque côté du lobby, deux rotondes octogonales au Sud et au Nord, parfaitement restaurées dont l'une servant de bar, desservent les différents bâtiments rajoutés à l' historique, abritant des chambres reflétant l'esprit d'époque.
Des ambiances différentes pour chambres et suites
suites
Couloir menant aux suite
Celles-ci, dispersées sur 3 étages offrent une ambiance coloniale, contemporaine , où la clarté et la luminosité sont privilégiées. De grands escaliers au bois sombre desservent de larges couloirs au sol marbré noir et blanc où se situent chambres et suites. Ces dernières, dévolues chacune à une personnalité de passage dans l'hôtel (Jacky Kennedy, Charles de Gaulle, Charlie Chaplin, Malraux...) déroulent une ambiance différente. Leurs souvenirs s’accrochent aux meubles, tableaux, canapés, paravents sculptés. D’une chambre à l’autre, elles trament des histoires sans cesse renouvelées. La suite Kennedy, offre un style épuré, avec son lit à baldaquin, ses photos accrochées aux murs et sa salle de bain avec sa baignoire à pieds et son carrelage de marbre.
Certaines suites possèdent des fenêtres ouvertes sur un grand balcon où il fait bon se poser en fin de journée lorsque la chaleur s’estompe. Ces vastes varangues assurent une ventilation parfaite, donnant sur le jardin fleuri avec grâce.
Dans les chambres, on retrouve la même ambiance coloniale, en osmose avec la nature. Parquets huilés aux reflets châtaigne, coussins en en soie et voilages en taffetas qui se déclinent selon les chambres. Tout ici respire un lieu de vie préservé, un autre chez soi, sans chichi et en toute simplicité.
Ni rancœur, ni tristesse
Le lendemain, dans une moiteur tropicale et une température flirtant avec les 35°, nous voilà partis à la découverte de ce petit pays si attachant. Notre guide, Chuon, le sourire aux lèvres, nous raconte son histoire. Seuls sa mère et ses 2 frères (ils étaient 7 au début , ont survécu à la terrible extermination du grand timonier Pol Pot, sa sœur, son frère et son père ayant été tous tués.) Pourtant aucune tristesse ou rancœur ne filtre dans sa voix. Aimant le français, il l’a appris à l’école, son « élocution » est très correcte, même si le roulement des « r » lui est difficile.
Des visites incontournables
Tuk Tuk
Rue commerçante
Après une nuit à se ressourcer, le tuk tuk semble le moyen de transport le plus local pour s'imprégner de cette ville traditionnelle, en même temps en pleine mutation.
Nos pas nous amènent à visiter tout d'abord le Palais Royal, dominant la ligne d'horizon de la ville.
Un lieu totalement préservé de l'invasion des Khmers Rouges, ce qui est un miracle.
La pagode d'argent qui se trouve dans l'enceinte palais mérite aussi un détour. Plus de 4 tonnes ont été nécessaires pour recouvrir le sol de plaques d'argent sculptées de lys, maintenant protégé par des tapis.
Le Palais Royal et le Jardin Royal
Au nord du Palais, le Musée National renferme la plus grande collection au monde de sculptures khmers dans un joli bâtiment traditionnel en terre cuite de 1017/1920, entouré d'un charmant jardin.
Enfin, on ne peut pas venir au Cambodge sans essayer de comprendre de quelle façon ce peuple a été décimé par des tortionnaires. Le Musée Tuol Seng, qui a pris place dans une ancienne école que les Khmers Rouges avaient réquisitionné pour en faire une de leurs prisons est à voir.
Il faut savoir qu'il y a eu plus de 150 prisons à Phnom Penh.
Le Musée du Génocide Tuol Seng
Près de 20 000 habitants ont été tués et torturés avec sauvagerie dans ces lieux, qui exhalent encore toutes les atrocités commises.
Spa ou plongeon ?
Vue de l'hotel et piscine
Jardin de l'Hotel
Piscine du RafflesRoyal
Le retour à l’hôtel est salvateur. Nous apprécions sa quiétude et sa piscine bienfaitrice qui appelle le voyageur fourbu. Une autre option reste le spa.
Niché non loin du Café Monivong, avec sa petite entrée, il reste très confidentiel, accueillant le voyageur en quête de détente. Massages aux huiles essentielles, massage à quatre mains ou massage des pieds (divin) permet de remettre de l’ordre dans le flux des contraires et nous repartirons d’un pied léger le lendemain après avoir profité de son café.
En fin de journée un drink à l'Elephant Bar s'impose.
Eléphant Bar
Très cosy dans son ambiance coloniale, avec son mobilier en rotin, son billard, son trompe l'oeil et sa terrasse, il donne l'impression de revivre les années 20 ! Le barman a créé un cocktail en hommage à Jacky Kennedy, appelé "femme fatale", mélange de champagne, cointreau et liqueur de fraise.
Dîner au choix !
Restaurant du RafflesRoyal
Le soir dîner à la belle étoile, autour de la piscine est magique. Le restaurant offre un voyage à travers des saveurs subtiles et agréables. Goûtez à la salade khmère de bœuf ou à celle de mangues et de crevettes, sans oublier leur spécialité Amok, du curry de poulet ou poisson, cuit dans le coco de lait et citronnelle. Divin !
Pour ceux qui souhaitent un dîner plus élégant et plus formel, le Royal est tout indiqué
Et dimanche, le brunch est incontournable ici. Pas moins de 12 à 14 plats sont servis à table (évidemment en petites quantités) , et à disposition si la faim persiste, le buffet et la carte. De quoi satisfaire les plus gros appétits !
Des lendemains qui chantent !
Le site d'Angkor
Le lendemain, lever à 6H pour profiter de la fraîcheur du temps. Si vous avez le temps (au moins 2 jours) allez en voiture visiter Le site d’Angkor, à 5 km de Siam Reap, où se situent les plus grands temples du monde. car Le site d’Angkor reste la merveille des merveilles !
Aujourd’hui encore, sur les anciennes routes cahoteuses, ce sentiment d’explorer et de découvrir les merveilles mais aussi les splendeurs du Cambodge reste intact. L’eau, la mousson, la mélopée de la langue khmère, la lumière blanches, ont sculpté leur style à l’image des divinités (devatas) et apsaras du temple de Banteay Srei.
Mars 2014
Par Katya PELLEGRINO