Escapade culturelle en Terre flamande
A l'occasion de "Contour 7", la biennale de l'image en mouvement, nous avons pu découvrir une nouvelle facette de la Belgique à travers la ravissante ville de Malines en Région flamande.Luxe Magazine vous dévoile ses coups de cœur entre œuvres d'art contemporain fascinantes, visite de l'Institut des Ursulines et charme malinois...
La Grand Place de Malines
Malines, une ville qui gagne à être connue
Les canaux de Malines
Nous n'allons pas vous mentir, nous ignorions pratiquement tout de la ville de Malines avant de fouler son sol. Malgré le temps (très) pluvieux qui nous a accueilli, nous avons immédiatement été séduits par cette ville de 82 573 habitants. Et pour cause... Ici le néerlandais est roi, et, entre canaux romantiques rappelant Bruges et Amsterdam, ruelles, maisonnettes, anciens couvents vestiges de l'époque ecclésiastique et du béguinage disséminés un peu partout dans la ville, Coffee Shops et boutiques de créateurs assez hype, nous n'avons pas été déçus de la visite ! Dans la rue et sur la place centrale, nulle trace de ces sempiternelles chaînes de magasins que l'on retrouve à peu près dans chaque ville d'Europe mais des restaurants et enseignes authentiques proposant vêtements, cafés, cigares, fromages, viandes et whiskies artisanaux.
Une ville authentique
Nous en profitons d'ailleurs pour nous abriter de la pluie chez Schockaert, temple dédié au fromage qui depuis plus d'un siècle, est toujours resté dans la même famille. Si en France, les accords fromages et vins sont de mise, en Belgique, les fromages régionaux se marient mieux à la bière ! Parmi le choix infini qui s'offre à nous entre fromages belges, français, hollandais et autres confitures Maison, nous optons pour la dégustation d'un fromage typique à la bière, délicieux et très parfumé, rappelant légèrement le gruyère suisse ou encore l'Etivaz. Un régal marié à quelques cerneaux de noix...
Fromagerie Schockaert
Passage incontournable de la visite de Malines : sa cathédrale qui trône au beau milieu de la ville avec sa tour géante que l'on peut apercevoir même à plusieurs kilomètres de la ville. En effet, cette tour qui n'a jamais été terminée mesure aujourd'hui 97 mètres alors qu'elle devait en mesurer 167 ! Nous regagnons ensuite notre hôtel sur la Place du marché aux poissons, le " Vé ", un établissement charmant avec son Spa et ses chambres spacieuses (douches à l'italienne très agréables) établi dans un ancien fumoir à Hareng.
Chambre au Vé Hôtel
Contour 7 : le royaume de l'Utopie
Nicola Setari, le conservateur de l'exposition
Mais si nous sommes à Malines, c'est avant tout pour visiter "Contour 7" (en compagnie du conservateur Nicola Setari), la biennale de l'image en mouvement dédiée cette année à Thomas More et à son livre "Utopia"(1516) qu'il aurait écrit entre Malines et Anvers. Les 21 artistes invités à la biennale ont d'ailleurs lu cet ouvrage en parallèle de l' "Éloge de la Folie" d’Érasme (1511). La biennale s'inspire alors du dialogue entre ces deux ouvrages autour du fil conducteur suivant : utopie, monstres et martyrs. 2/3 des œuvres exposées ont été conçues spécialement pour l'évènement et sont dispersées entre le Centre Culturel de Malines et différentes étapes telles que De Vlietenkelder (sous-terrain ayant servi de refuge durant la 2nd Guerre Mondiale), la Hof Van Busleyden (où Thomas More trouva l'hospitalité et rédigea une partie d'Utopia), la Kazerne Dossin (mémorial de la Shoah) et De Noker, ancien hospice où siège aujourd'hui l'organisation caritative Emmaüs.
Les sous-terrains de Malines
Si bon nombre d’œuvres font référence à la seconde guerre mondiale et aux horreurs issues du nazisme ce n'est pas sans raison. C'est avec beaucoup d'émotion que nous apprenons que la ville de Malines était un important point de déportation où plus de 25 000 Juifs et Tziganes furent regroupés avant leur déportation en train à Auschwitz.
Le Musée de la déportation, mémorial de la Shoah
Parmi nos œuvres coups de cœur, citons pêle-mêle "Piano Destructions" d'Andrea Buttner (vidéos de pianos en pleine destruction), "Swarm" de Gilad Ratman (installation multi-écrans faisant la part belle aux petits drones), "I Pray, I'm A False Prophet" de Michael Fliri (magnifique vidéo projetée sous-terre) ou encore "De Nekker Tree" par Angel Vergara (œuvre projetée dans le Jardin Clos du siège d’Emmaüs).
Le Jardin Clos et l’œuvre d'Angel Vergara
Visites insolites incontournables
Autre moment phare de ce séjour chez nos amis flamands, la visite de l'Institut des Ursulines et son jardin d'hiver. Un établissement chargé d'Histoire puisqu'à la fin du 19ème siècle, les sœurs Ursulines y fondèrent l'un des premiers "Pensionnat de demoiselles" de renommée internationale. Les lieux sont immenses, l'Art Nouveau côtoie le néoclassicisme et on se perd facilement entre les différents couloirs abritant ça et là d'anciens réfectoires, des dizaines et des dizaines de pianos, une immense église, un sublime (et le mot est faible) Jardin d'Hiver ou encore un véritable musée de la taxidermie (âmes sensibles s'abstenir).
le Jardin d'Hiver
Si vous êtes en quête de logements ou de restaurants insolites, nous ne pouvons que vous conseiller la suite nuptiale de l'hôtel Martin’s Patershof de Malines, un ancien monastère conservé et transformé en quatre étoiles. Et pour déguster un délicieux burger avec des frites Maison fondantes à se damner, direction le " Il Cardinale ", un burger bar branché où le burger italien "The Godfather" (le parrain) côtoie le "Holy Guacamole" (Guacamole sacré) et autres burgers dont les noms sont tirés de la culture biblique. Enjoy !
La suite nuptiale du Martin's Klooster
Malines, une ville qui gagne à être connue
Les canaux de Malines
Nous n'allons pas vous mentir, nous ignorions pratiquement tout de la ville de Malines avant de fouler son sol. Malgré le temps (très) pluvieux qui nous a accueilli, nous avons immédiatement été séduits par cette ville de 82 573 habitants. Et pour cause... Ici le néerlandais est roi, et, entre canaux romantiques rappelant Bruges et Amsterdam, ruelles, maisonnettes, anciens couvents vestiges de l'époque ecclésiastique et du béguinage disséminés un peu partout dans la ville, Coffee Shops et boutiques de créateurs assez hype, nous n'avons pas été déçus de la visite ! Dans la rue et sur la place centrale, nulle trace de ces sempiternelles chaînes de magasins que l'on retrouve à peu près dans chaque ville d'Europe mais des restaurants et enseignes authentiques proposant vêtements, cafés, cigares, fromages, viandes et whiskies artisanaux.
Une ville authentique
Nous en profitons d'ailleurs pour nous abriter de la pluie chez Schockaert, temple dédié au fromage qui depuis plus d'un siècle, est toujours resté dans la même famille. Si en France, les accords fromages et vins sont de mise, en Belgique, les fromages régionaux se marient mieux à la bière ! Parmi le choix infini qui s'offre à nous entre fromages belges, français, hollandais et autres confitures Maison, nous optons pour la dégustation d'un fromage typique à la bière, délicieux et très parfumé, rappelant légèrement le gruyère suisse ou encore l'Etivaz. Un régal marié à quelques cerneaux de noix...
Fromagerie Schockaert
Passage incontournable de la visite de Malines : sa cathédrale qui trône au beau milieu de la ville avec sa tour géante que l'on peut apercevoir même à plusieurs kilomètres de la ville. En effet, cette tour qui n'a jamais été terminée mesure aujourd'hui 97 mètres alors qu'elle devait en mesurer 167 ! Nous regagnons ensuite notre hôtel sur la Place du marché aux poissons, le " Vé ", un établissement charmant avec son Spa et ses chambres spacieuses (douches à l'italienne très agréables) établi dans un ancien fumoir à Hareng.
Chambre au Vé Hôtel
Contour 7 : le royaume de l'Utopie
Nicola Setari, le conservateur de l'exposition
Mais si nous sommes à Malines, c'est avant tout pour visiter "Contour 7" (en compagnie du conservateur Nicola Setari), la biennale de l'image en mouvement dédiée cette année à Thomas More et à son livre "Utopia"(1516) qu'il aurait écrit entre Malines et Anvers. Les 21 artistes invités à la biennale ont d'ailleurs lu cet ouvrage en parallèle de l' "Éloge de la Folie" d’Érasme (1511). La biennale s'inspire alors du dialogue entre ces deux ouvrages autour du fil conducteur suivant : utopie, monstres et martyrs. 2/3 des œuvres exposées ont été conçues spécialement pour l'évènement et sont dispersées entre le Centre Culturel de Malines et différentes étapes telles que De Vlietenkelder (sous-terrain ayant servi de refuge durant la 2nd Guerre Mondiale), la Hof Van Busleyden (où Thomas More trouva l'hospitalité et rédigea une partie d'Utopia), la Kazerne Dossin (mémorial de la Shoah) et De Noker, ancien hospice où siège aujourd'hui l'organisation caritative Emmaüs.
Les sous-terrains de Malines
Si bon nombre d’œuvres font référence à la seconde guerre mondiale et aux horreurs issues du nazisme ce n'est pas sans raison. C'est avec beaucoup d'émotion que nous apprenons que la ville de Malines était un important point de déportation où plus de 25 000 Juifs et Tziganes furent regroupés avant leur déportation en train à Auschwitz.
Le Musée de la déportation, mémorial de la Shoah
Parmi nos œuvres coups de cœur, citons pêle-mêle "Piano Destructions" d'Andrea Buttner (vidéos de pianos en pleine destruction), "Swarm" de Gilad Ratman (installation multi-écrans faisant la part belle aux petits drones), "I Pray, I'm A False Prophet" de Michael Fliri (magnifique vidéo projetée sous-terre) ou encore "De Nekker Tree" par Angel Vergara (œuvre projetée dans le Jardin Clos du siège d’Emmaüs).
Le Jardin Clos et l’œuvre d'Angel Vergara
Visites insolites incontournables
Autre moment phare de ce séjour chez nos amis flamands, la visite de l'Institut des Ursulines et son jardin d'hiver. Un établissement chargé d'Histoire puisqu'à la fin du 19ème siècle, les sœurs Ursulines y fondèrent l'un des premiers "Pensionnat de demoiselles" de renommée internationale. Les lieux sont immenses, l'Art Nouveau côtoie le néoclassicisme et on se perd facilement entre les différents couloirs abritant ça et là d'anciens réfectoires, des dizaines et des dizaines de pianos, une immense église, un sublime (et le mot est faible) Jardin d'Hiver ou encore un véritable musée de la taxidermie (âmes sensibles s'abstenir).
le Jardin d'Hiver
Si vous êtes en quête de logements ou de restaurants insolites, nous ne pouvons que vous conseiller la suite nuptiale de l'hôtel Martin’s Patershof de Malines, un ancien monastère conservé et transformé en quatre étoiles. Et pour déguster un délicieux burger avec des frites Maison fondantes à se damner, direction le " Il Cardinale ", un burger bar branché où le burger italien "The Godfather" (le parrain) côtoie le "Holy Guacamole" (Guacamole sacré) et autres burgers dont les noms sont tirés de la culture biblique. Enjoy !
La suite nuptiale du Martin's Klooster
Octobre 2015
Par La rédaction
