Le triomphe des coupés-cabriolets
Mitsubishi Colt CZC 1.5 turbo
Elaboré sur la base du petit monospace Colt, ce coupé-cabriolet affiche une étonnante ligne ramassée due au styliste italien Pininfarina. Très compact (3,88 m), il est annoncé pour 4 places, ce qui confine à la plaisanterie tant les places arrière sont inutilisables pour un autre usage que l'entreposage de paquets. L'ouverture du toit électrique nécessite le déverrouillage manuel de deux poignées, mais l'opération est facile. L'impression à bord est plaisante, avec une "qualité perçue", comme on dit aujourd'hui (comprenez le regard et le toucher), plutôt flatteuse. On adore le dessin design du tableau de bord, personnel et sympa. Et surtout, comme beaucoup de Japonaises, son équipement de série est très complet : air-bags tête-thorax latéraux, clim', sièges cuir chauffants, radio-CD, jantes alliage... les constructeurs européens feraient bien de prendre exemple...
Mécaniquement, le moteur 1.5 turbo retenu ici s'avère vif dans la plage d'utilisation du turbo (au dessus de 3000 trs) mais passablement apathique en dessous - pas idéal pour la ville.
1.5 litre essence 150 ch, disponible début juin, 21 999 €
Nissan Micra 1.4 C+C
À 15.900 euros, c'est le moins cher des coupés-cabriolets. La petite Micra C+C a pourtant bien des arguments pour plaire. A commencer par un toit vitré dont l'utilisation ne demande aucun effort. Une pression sur un bouton situé entre les sièges avant, et hop ! en 22 secondes, voilà le petit coupé transformé en ludique cabriolet. En relevant les vitres, la conductrice et le passager avant sont à l'abri des courants d'air. Il n'en est hélas pas de même de ceux qui occupent les places arrière, qui auront tout intérêt à prévoir des casquettes bien vissées. De toute façon, ces deux places ne sont guère utilisables que sur de petits parcours, vu leur exiguïté. Si l'habitacle est plutôt sympa, le confort est assez moyen, du fait de dossiers fins et durs, et il ne faut pas compter sur la suspension très ferme pour arranger les choses.
Côté moteur, si le petit 1.4 de 88 ch est du genre travailleur, son couple réduit impose de pousser régulièrement les intermédiaires, entraînant un niveau sonore assez élevé. Malgré cela, la consommation reste toujours très raisonnable, de l'ordre de 8 l/100 km. Au bout du compte un petit cabrio sympa comme tout, dont la première qualité est d'être financièrement très compétitif face aux Opel Tigra Twin Top et autres 206 CC.
1.4 litre essence 88 ch, 174 km/h, 15 900 €
Opel Astra Twin Top 1.8
Nouvelle venue de l'été 2006, l'Opel Astra Twin Top bénéficie d'un toit pliant en 3 parties, le must de la spécialité. Plus grande que les 206 et Micra, elle chasse plutôt sur les terres des 307 CC et Mégane C+C. Ses quatre vraies places constituent donc un argument poids lourd. On aime la finesse de sa silhouette, autorisée par le toit en trois parties, moins encombrant un fois replié que les modèles 2 pièces des voitures de la génération précédente. La planche de bord est la même que celle des autres Astra : pas folichonne mais complète et fort bien finie : du sérieux. La voiture étant assez lourde, on oubliera le petit moteur 1.6 litre pour préférer le 1.8 de 140 ch., voire le turbo 200 ch pour les plus exigeantes ou le turbo-diesel 150 ch. pour les plus calculatrices.
1.8 litre essence 140 ch, disponible mi-juin, 25 000 €
Volkswagen Eos
Son toit en cinq parties, le plus sophistiqué du marché, a permis à VW d'aménager un toit ouvrant dans le toit escamotable, et en fait le coupé-cabriolet le plus polyvalent qui soit. Annoncée pour début juin, l'Eos a des allures de Golf cabriolet, en plus élégant. Comme d'habitude chez Volkswagen, on pourra compter sur une finition intérieure parfaite, et sur un équipement enthousiasmant... à condition de recourir à la longue liste des options. Si les places avant promettent un espace plaisant, celles de l'arrière s'annoncent limitées par rapport aux autres CC 4 places. L'Eos fera payer ses nombreuses qualités assez cher : 29.060 euros avec le moteur 2.0 litres 150 ch (qui ne sera pas de trop pour emmener les 1480 kg de la voiture), et sera également proposée en version 200 ch, facturée 34.000 euros.
2.0 litres essence 150 ch, disponible début juin, 29 060 €
Peugeot 206 C+C
Elle fut la première, et elle reste peut-être la plus séduisante. Avec sa gueule d'amour, la 206 CC continue de faire tourner - et retourner - les têtes. Sa principale faiblesse tient à l'exiguïté de ses places arrière (Peugeot propose par ailleurs avec la 307 CC un vrai coupé-cabriolet 4 places), et aussi aux matières plastiques de son habitacle qui n'offrent pas la qualité perçues des voitures plus récentes. Lancée en motorisations 1.6 et 2.0 litres, elle est disponible depuis le printemps équipée d'un 1.6 litre turbo diesel qui lui a permis de draguer une nouvelle clientèle, grâce à une consommation moyenne de 6,8 l./100 km. La 207 CC, qui lui succèdera, sera présentée au Mondial de l'Automobile et devrait être disponible fin 2006-début 2007.
1.6 litre diesel 110 ch, 180 km/h, 19 950 €
Mini Cooper
La reine de la ville a eu le bon goût de conserver la bouille irrésistible de la version originale. Développée par BMW, l'actuelle Mini offre des performances, une fiabilité et une valeur de revente plus conformes à la marque allemande qu'au constructeur anglais des années 70. Elle a hélas également récupéré chez Allemands la mauvaise habitude d'une liste d'options aussi complète qu'interminable, qui permet de disposer d'un équipement incroyablement complet mais alourdit largement la facture. Bouille d'amour dehors, bouille d'amour dedans : son habitacle ultra-moderne est irrésistible ! Comme son aînée, la Mini 2006 est un régal à conduire : un vrai kart, qui vire à plat et colle à la route, et séduit autant en ville que sur la route. Une version légèrement reliftée est attendue pour la rentrée.
1,6 litre essence 115 ch, 190 km/h, 18 200 €
Daihatsu Copen
Avec son look années 60, cette petite puce des villes a un charme fou. Stricte 2 places, elle se gare partout avec ses 3,44 m. Problème : une fois le toit replié, la contenance du coffre passe de 210 dm3 à... 14 dm3, autrement dit rien du tout ! Et comme l'habitacle ne brille pas par ses espaces de rangement, on ne comptera pas sur la Copen pour les virées shopping... Le petit moteur 1,3 litre ne brille pas par ses performances, et n'incitera pas à se risquer loin hors des villes. Et cela tombe bien, tant le niveau sonore s'avère élevé et fatigant dès que l'on dépasse 100 km/h ! En bref, un joujou extra pour un usage essentiellement urbain, qui fait paraître son tarif un peu élevé.
1,3 litre essence 87 ch, 180 km/h, 20 990 €
Véronique Bricout
Cet article est paru dans ENJOY n°1