Adraba, un restaurant levantin qui chante dans le 18ème à Paris
Lorsque 4 copains israéliens, Eden, Elior, David et Shlomit qui se sont connus au Balagan, l’antre joyeuse de l’équipe d’Assaf Granit et Uri Navon. décident de s’associer pour lancer leur propre restaurant, cela décoiffe et donne Abrada dans le 18 ème à Paris !
Des influences plurielles
Fresque murale rappelant la gastronomie levantine - © Adraba
Pour les novices, le terme « Abrada » vient de la langue araméenne une langue ancienne, qui signifie «la traversée du temps »
Et c’est effectivement, une traversée du temps que le quatuor a imaginé en faisant connaitre la cuisine levantine, composée de différentes communautés avec des recettes inspirées De la Grèce à l’Iran en passant par la Turquie, Israël et l’Irak,
Ces influences plurielles s'appuient sur les techniques de cuisson ancestrales et les produits traditionnels des différentes communautés levantines, reflétant ainsi la richesse et la diversité culinaire caractéristiques de cette région du globe.
Un chef créatif à l’Abrada dans une ambiance festive
L'équipe Adraba - © Adraba
Le chef Elior Benaroche à la créativité inépuisable, nous a ébloui avec ses recettes.
Il unit ainsi tous les plats typiques de la Méditerranée au Moyen-Orient et nous régale !
Dans un décor simple mais chaleureux le bois répond à la chaux. Les tables en bois campent avec fierté sur le béton ciré. L’ambiance joyeuse et donc forcément un peu bruyante se fait plus festive à la tombée de la nuit et l’humain déguste !
La salle - © Adraba
Des plats à ne pas manquer
© Adraba
© Adraba
Crack Pie avec figues et crème fraîche - © Adraba
Il faut aimer le partage et goûter à tous les plats et hors-d ’œuvres qui donnent une idée du lieu où l’on se trouve.
Tout d’abord le pain esh que l’on trempe dans le tahini, ou le pain con matboucha avec une confiture de tomates et poivrons cuite, puis des sardines marinées au goût incroyable, du Mush Mush, en fait un tartare de bœuf. La Sultana (Kefta de d’agenau) sur sa pita turque est succulente comme le Dag al hadar et le un bar dans son beurre blanc et malouchia, tendre et fondant.
Il faut aussi absolument goûter à l’Ikra noir, une pâte de poisson noir au vinaigre, servie avec de l’oignon rouge émincé, et au labneh amba ( une sauce à base de mangue verte fermentée et mixée avec des épices)
Ici nous sommes loin des assiettes minimalistes, elles sont plutôt généreuses comme le cœur de cette équipe, joyeuse et communicante.
On finit par une douceur gourmande avec une glace à la cardamone et crumble au cacao et glace au Hawaiedge (mélange d’épices du Yémen comprenant de la cardamome, du curcuma et de la cannelle) et kadaïf.
Mars 2024
Par Katya PELLEGRINO