Cadillac SRX Nouveau genre
Imaginez un mélange de break sportif, de tout-terrain et de monospace high-tech, mû par un puissant V8 signé Cadillac. Le résultat est grisant.
Qu'est, exactement, la Cadillac SRX ?
Si Darwin était encore de ce monde, il aurait fort à faire pour expliquer de manière logique l'évolution de l'espèce automobile. Qu'est, exactement, la Cadillac SRX ? Une limousine, un tout-terrain, un break, une familiale ? Seule certitude, nous voici en présence d'une voiture américaine. Fort belle, de surcroît.
Autre indice, c'est une Cadillac. Donc a priori un véhicule huppé. Sur ce point, la SRX ne fait pas dans la demi-mesure, surtout si on l'équipe de quelques options. Cuir pour tout le monde, chaîne audio avec GPS/DVD à écran tactile, lecteur DVD autonome aux places arrière, plus tous les équipements indispensables passé un certain prix de vente (pédalier réglable électriquement, sièges à réglages électriques, climatisation deux zones avec commande à l'arrière...).
L'Américaine joue dans la cour des grands
On l'aura compris, cette Cadillac a pris le temps de se pomponner avant de traverser l'Atlantique. Le moteur n'est pas en reste, puisqu'il s'agit du V8 Northstar cher à General Motors. Dans cette cylindrée de 4,6 l, il développe la bagatelle de 325 ch pour un couple de 427 Nm. Avec sa boîte automatique séquentielle à 5 rapports, la SRX se mue en sportive et abat le 0 à 100 km/h en 7,4 secondes pour une vitesse maxi annoncée de 225 km/h. L'Américaine joue dans la cour des grands.
Des très grands, même, car avec une longueur de 4,95 m, elle dépasse tous ses concurrents d'une vingtaine de centimètres. Au bénéfice du coffre, immense avec ses 918 l pour 5 passagers. Une soute à bagages si vaste que l'on peut, en option, l'équiper d'une 3ème rangée de sièges, qui se déplient électriquement. Deux étroits fauteuils qu'il conviendra de réserver à des enfants. Il n'empêche qu'avec 7 places, cette Cadillac peut revendiquer sans rougir son statut de familiale. Sans renier le nouveau visage de la marque, mélangeant phares verticaux, calandre en V taillée à la hache et lignes tendues pour un profil en coin (lire l'article consacré à la berline CTS, dans Demeures & Châteaux n° 143, avril 2004, p. 75).
Extraordinaire toit ouvrant
Passons aux choses sérieuses. La SRX est-elle un 4x4 ? Certes, elle dispose d'une transmission intégrale permanente sophistiquée, qui lui permettra de rejoindre les stations de ski cet hiver. Mais ne lui demandez pas d'avoir l'efficacité et la rigidité d'un vrai tout-terrain. Voici un SUV ("sport utility vehicle"), c'est-à-dire une automobile de loisirs, version prestige, que l'on confrontera aux Volvo XC 90 et Volkswagen Touareg plutôt qu'au Range Rover. Aux Etats-Unis, elle est même disponible en version deux roues motrices ! Inutile, donc, de parler de la SRX au masculin. Une vocation ludique que l'on retrouve dans l'extraordinaire option toit ouvrant transparent, électrique et panoramique, qui va des sièges avant à la banquette arrière.
Sur route, impossible de ne pas être bluffé par son comportement
Pauvre Darwin, pour compliquer un peu les choses, voilà que la SRX s'autoproclame cabriolet ! Difficile, donc, de classer la bête. En revanche, sur route, impossible de ne pas être bluffé par son comportement.
Remarquablement aidée par sa suspension électromagnétique, la SRX évolue sur des rails et fait preuve d'une stabilité en courbe irréprochable. Il suffit de quelques kilomètres à son volant pour la mener à bon rythme comme n'importe quelle berline sportive et confortable. Au prix, il est vrai, d'une consommation en rapport avec les performances, soit environ 15 l au minimum tous les 100 km.
En ville, où sa maniabilité est surprenante en regard de sa taille, la gloutonnerie de cette Cadillac est inavouable. Une version à moteur V6 de 3,6 l est annoncée, on peut supposer qu'elle sera plus sobre. Pas de diesel au programme.
Dernier détail, le prix : 60.950 euros en version V8 Sport Luxury, soit légèrement moins élevé que celui de ses concurrents directs.
Chapeau.
Si Darwin était encore de ce monde, il aurait fort à faire pour expliquer de manière logique l'évolution de l'espèce automobile. Qu'est, exactement, la Cadillac SRX ? Une limousine, un tout-terrain, un break, une familiale ? Seule certitude, nous voici en présence d'une voiture américaine. Fort belle, de surcroît.
Autre indice, c'est une Cadillac. Donc a priori un véhicule huppé. Sur ce point, la SRX ne fait pas dans la demi-mesure, surtout si on l'équipe de quelques options. Cuir pour tout le monde, chaîne audio avec GPS/DVD à écran tactile, lecteur DVD autonome aux places arrière, plus tous les équipements indispensables passé un certain prix de vente (pédalier réglable électriquement, sièges à réglages électriques, climatisation deux zones avec commande à l'arrière...).
L'Américaine joue dans la cour des grands
On l'aura compris, cette Cadillac a pris le temps de se pomponner avant de traverser l'Atlantique. Le moteur n'est pas en reste, puisqu'il s'agit du V8 Northstar cher à General Motors. Dans cette cylindrée de 4,6 l, il développe la bagatelle de 325 ch pour un couple de 427 Nm. Avec sa boîte automatique séquentielle à 5 rapports, la SRX se mue en sportive et abat le 0 à 100 km/h en 7,4 secondes pour une vitesse maxi annoncée de 225 km/h. L'Américaine joue dans la cour des grands.
Des très grands, même, car avec une longueur de 4,95 m, elle dépasse tous ses concurrents d'une vingtaine de centimètres. Au bénéfice du coffre, immense avec ses 918 l pour 5 passagers. Une soute à bagages si vaste que l'on peut, en option, l'équiper d'une 3ème rangée de sièges, qui se déplient électriquement. Deux étroits fauteuils qu'il conviendra de réserver à des enfants. Il n'empêche qu'avec 7 places, cette Cadillac peut revendiquer sans rougir son statut de familiale. Sans renier le nouveau visage de la marque, mélangeant phares verticaux, calandre en V taillée à la hache et lignes tendues pour un profil en coin (lire l'article consacré à la berline CTS, dans Demeures & Châteaux n° 143, avril 2004, p. 75).
Extraordinaire toit ouvrant
Passons aux choses sérieuses. La SRX est-elle un 4x4 ? Certes, elle dispose d'une transmission intégrale permanente sophistiquée, qui lui permettra de rejoindre les stations de ski cet hiver. Mais ne lui demandez pas d'avoir l'efficacité et la rigidité d'un vrai tout-terrain. Voici un SUV ("sport utility vehicle"), c'est-à-dire une automobile de loisirs, version prestige, que l'on confrontera aux Volvo XC 90 et Volkswagen Touareg plutôt qu'au Range Rover. Aux Etats-Unis, elle est même disponible en version deux roues motrices ! Inutile, donc, de parler de la SRX au masculin. Une vocation ludique que l'on retrouve dans l'extraordinaire option toit ouvrant transparent, électrique et panoramique, qui va des sièges avant à la banquette arrière.
Sur route, impossible de ne pas être bluffé par son comportement
Pauvre Darwin, pour compliquer un peu les choses, voilà que la SRX s'autoproclame cabriolet ! Difficile, donc, de classer la bête. En revanche, sur route, impossible de ne pas être bluffé par son comportement.
Remarquablement aidée par sa suspension électromagnétique, la SRX évolue sur des rails et fait preuve d'une stabilité en courbe irréprochable. Il suffit de quelques kilomètres à son volant pour la mener à bon rythme comme n'importe quelle berline sportive et confortable. Au prix, il est vrai, d'une consommation en rapport avec les performances, soit environ 15 l au minimum tous les 100 km.
En ville, où sa maniabilité est surprenante en regard de sa taille, la gloutonnerie de cette Cadillac est inavouable. Une version à moteur V6 de 3,6 l est annoncée, on peut supposer qu'elle sera plus sobre. Pas de diesel au programme.
Dernier détail, le prix : 60.950 euros en version V8 Sport Luxury, soit légèrement moins élevé que celui de ses concurrents directs.
Chapeau.
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| Cet article est paru dans Demeures & Châteaux |
| www.demeuresetchateaux.fr |
Février 2005
Par Laurent CAILLAUD
