Le phénomène "Aygo by Toyota"
On entend parler que d'elle, sa silhouette apparaît partout dans les magazines, sur les murs des grandes villes et des villes moyennes, et la voilà qui se faufile dans les rues de nos villes depuis peu de temps.
Je veux parler de l'Aygo, cette drôle de voiture-phénomène lancée avec fracas et gros moyens par Toyota. Objectif de vente cette année : 4.000 véhicules et 13.000 espérés pour 2006. Cela, sans compter sur les nouvelles citadines que lancent bientôt Peugeot et Citroën.
Belle à croquer
En effet, Toyota a voulu en faire une exception, une curiosité autant qu'une voiture culte pour nous les citadins qui nous plaignons tout le temps d'acheter des voitures peu maniables, trop chères et pas assez jolies. À croire que la petite Aygo réunit avec ses 998 Cm3 et ses 790 kg un summum de la séduction.
Belle à croquer disent déjà ses premiers prétendants qui aiment sa forme toute en rondeur, ses lignes plutôt légères, son capot avant souriant et ses ailes galbées en dehors de la carrosserie arrière.
Sage et rebelle
Alors, pour nous rendre compte de ses capacités, de sa vélocité autant que de sa nervosité, je l'ai testée dans sa version trois portes. Avec un immense plaisir.
De la ville à la campagne, cette coquette à trois portes, un rien hautaine, donne toute satisfaction. Avec sa suspension optimisée et sa direction assistée électrique de série, elle a de la reprise, elle répond bien à toutes les avances, sait être sage autant que rebelle.
Elle a du chien avec son accélération à moins de 15 secondes pour 100 km/h. Elle donne confiance et ne trahit guère toutes les illusions que j'avais quelque peu nourri avant de m'installer au volant.
Bonne routière mais idéale en ville
Bonne routière, l'Aygo est idéale en ville, d'une conduite de parfaite maniabilité, réactive, aussi bien dans les mouvements délicats, les créneaux et les dépassements par exemple. Un bon point pour l'ergonomie, l'orientation des rétroviseurs extérieurs, la disposition de tous les accessoires et l'habitacle général qui offre un confort assez agréable même s'il ne faut pas non plus mesurer 1 m 90 pour aller s'asseoir à l'arrière de la voiture.
Idéale pour faire des courses au supermarché, pour aller au club de tennis ou même transporter le chat de la voisine dans sa belle cage en osier..... ou emporter avec soi un simple violoncelle, mais oui, mais oui, aucun problème. Un total de 25 litres de rangements à l'intérieur. Le détail qui fait mal : le coffre, trop petit (139 dm3). Attention,, seulement trois couleurs sont disponibles : bleu glacier, anthracite et rouge.
GPS "Tom Tom"
Petit trouvaille : le GPS, système de navigation bien utile signé "Tom Tom", très pratique car il se démonte facilement et dans sa housse il tient dans un sac. À vous de choisir l'annonce vocale ou l'écriture de chaque rue. Pour l'avoir utilisé, notamment dans les rues d'Issy-les-Moulineaux, je peux dire que cet instrument (mieux qu'une boussole) m'a tiré d'affaires sans encombre. Désormais, je me demande bien comment je pourrais m'en passer...
Une voiture européenne
Ainsi l'Aygo est la première des petites citadines que lancent presque conjointement Toyota, Peugeot et Citroën. Un public de 20 à 30 ans visé en France, "génération élevée à la culture Internet, accoutumée aux pratiques aériennes low-coast et pour qui les échanges universitaires et les voyages ont aboli les frontières." Enfin, façon de parler évidemment. Toujours est-il que le prix d'achat d ela voiture se situe autour de 9.000 euros (59.000 F).
L'Aygo a été fabriquée dans l'usine tchèque Comme l'a déclaré Thierry Dombreval, président exécutif Europe de Toyota au Figaro (18 avril 2005) : "Un tiers de la production va à chaque marque. Nos partenaires disposeront de deux fois plus de voitures à vendre. Nous les payons à la tombée de chaîne à l'entité industrielle qu'est TPCA (Toyota Peugeot Citroën Automobiles). Ensuite, à chacun de faire ses prix en fonction des équipements."
Restaurant éphémère
Pour lancer cette nouvelle petite perle, Toyota a confié à l'agence "Le Public Système", le soin d'organiser diverses manifestations en parallèle du lancement la voiture. C'est ainsi que nous avons pu assister à l'un des repas servis à déjeuner et à dîner (du 8 au 12 juin) dans un loft privé de 250 m2, situé du côté de Strasbourg Saint-Denis, dans une impasse fleurie. Tables colorées et assiettes aux spirales multicolores rappelant les formes dessinées par Hundertwasser, le peintre autricihien.
Bob Blumer, le Californien destructuré
Aux commandes des fourneaux, pour 50 couverts, le chef Bob Blumer, connu en Californie pour animer, - traversant les villes à bord de son "Toastermobile" - une émission de cuisine amusante, surréaliste, assez déjantée "The Surreal Gourmet". Il aime dire que ses créations artistiques sont comme "une bagarre entre Andy Warhol et Salvador Dali dans une cuisine".
Ainsi, il a proposé un cocktail à base de curaçao et cuisiné quelques-unes de ses recettes extraites de son livre "Surreal Gourmet bites", entrées, plats et desserts tout en couleur, plein d'inventivité et de fantaisie.
Un exemple ? Un cornet rempli de thon mi-cuit, de pâte d'avocat et de mangue.
Mais il faudrait aussi parler des fleurs de capucines qu'il sert avec de la roquette ou sa façon de servir une crème de chocolat blanc dans des oeufs coque, en hommage à Ferran Adria. Du "Fooding" pur.
D'ailleurs, l'un de ses artisans, Alexandre Cammas était assis à ma gauche...
Autre clin d'oeil à la modernité : pendant que les invités prenaient leur repas (se mettent à saler ou à poivrer les assiettes avec une Aygo en réduction), plusieurs écrans diffusaient les images du chef et de sa brigade en pleine préparation dans la cuisine. Des vidéos de clips urbains réalisés par Gaspard Yurkievich et Xavier Faltot autour de la citadine étaient également diffusés.
Plusieurs repas de ce type devraient avoir lieu un peu partout dans les grandes villes françaises, (Lyon, Marseille, Toulouse). renseignements sur le site www.aygo.fr.
Autre pari sur la qualité et la fantaisie : Toyota a demandé à dix graphistes européens de réinventer la voiture à leur goût, façon comme une autre de mettre l'art en mouvement : Giorgio Camuffo (Venise), Laurent Fetis (Paris), Micha Weidmann (Suisse), Angel Souto (Espagne), Valdemar Lamego (Portugal), Akiko Kanna (Londres), Keller Maurer (Allemagne), Teemu Suiala (Helsinki). Toutes ce spièces uniques ont été présentées au salon de l'Automoibile de Genève et à Paris dans le quartier de la rue Montorgueil.
Catherine Roberts, rédactrice du magazine de design international "Grafik" a confié à "Aygo magazine" (le premier du genre, lancé en France au printemps 2005) : "La technologie a donné aux créateurs une liberté inouïe, non seulement dans leur façon de travailler mais aussi dans la façon dont ils peuvent partager des idées avec d'autres créateurs."
Défilés de mode signés Gaspard Yurkevitch
Dernier événement : le styliste français Gaspard Yurkievich (lauréat du Festival International de la Mode d'Hyères) va emmener avec lui ses mannequins pour donner un grand spectacle urbain très enlévé et coloré dans plusieurs villes après le dimanche 19 juin à Toulouse - le dimanche 26 juin à Lyon - le dimanche 10 juillet à Marseille.
Aygo semble devenu un véritable cri de ralliement pour tous les citadins avides d'innovation et de créativité.
On attend maintenant la surenchère de Peugeot et Citroën !