Maybach 57 & 62 La limousine au superlatif
Pour ne pas laisser à Rolls-Royce et Bentley la maîtrise du marché de l'automobile de grand luxe, Mercedes-Benz ressuscite la marque Maybach, en sommeil depuis soixante ans.
Nous sommes en octobre 2002, au Mondial de l'Automobile, à Paris. Pour sa première apparition en France, elle suscite toutes les interrogations, tous les commentaires. Pas vraiment légère, pas vraiment élégante non plus, cette limousine laisse planer le doute sur ses origines. Même si l'appartenance à la galaxie Mercedes est flagrante, ce n'est pas une étoile qui trône sur son capot. Le double M argenté dans un triangle arrondi est en effet, qui s'en souvient ?, l'apanage des voitures produites de 1921 à 1941 par la Maybach-Motorenbau. Une marque qui renaît aujourd'hui au sein du groupe Daimler-Chrysler sous le nom de Manufacture Maybach.
Au salon de Paris, voilà dix-huit mois, il n'était pas question pour le public de pénétrer dans cette voiture, encore moins de l'essayer. Les plus chanceux, dont nous fûmes, purent, en montrant patte blanche, accéder à un discret salon en sous-sol.
Le nécessaire et le superflu, en série ou en option
Une Maybach 62 y attendait ses premiers admirateurs. L'occasion rêvée de s'asseoir sur ce qui est certainement le siège arrière le plus confortable de toute la production automobile : un extraordinaire fauteuil indépendant, qui peut s'incliner à 47 degrés, comme en première classe d'un jet. Suprême plaisir, le toit vitré transparent devient opaque en une fraction de seconde, par la grâce d'un champ électrique modifiant sa structure moléculaire !
Autant la silhouette de la voiture peut laisser sur sa faim l'amoureux de belles carrosseries anglaises, autant l'intérieur est prodigieux par la qualité des matériaux employés et par le haut degré de finition.
Inutile de se lancer dans une litanie de l'équipement embarqué. Du combiné télévision DVD à écran plat au mini-bar réfrigéré, c'est simple, il y a tout. Le nécessaire comme le superflu, en série ou en option.
Le cuir et le bois sont largement présents, comme il se doit sur une auto censée combattre les anglaises sur leur terrain de jeu. Rolls-Royce et Bentley, voilà en effet les cibles affichées par l'état-major de la firme allemande. Un match d'ailleurs à 100 % germain, Bentley appartenant désormais à Volkswagen et Rolls-Royce à BMW...
Revenons en 2004. La Maybach est devenue réalité, les premiers exemplaires viennent d'être livrés en France. Proposée en deux versions de 5,70 et 6,20 mètres de long, sobrement baptisées "57" et "62", elle entend se démarquer de ses concurrentes grâce à ses qualités routières.
Chaque modèle doit être unique
Tous ceux qui ont pu se glisser derrière le volant de cette limousine vous le confirmeront, les ingénieurs allemands ont réussi à donner à ce paquebot de grand luxe l'agilité d'une citadine et les performances d'une sportive ! Dans le plus grand silence, le V12 biturbo de 550 ch emmène l'engin de 0 à 100 km/h en 5,4 secondes. La suspension pneumatique contrôle les mouvements de caisse à la perfection, tandis que le freinage s'avère phénoménal. Regrettons toutefois la relative banalité de la planche de bord, trop proche de celle d'une "banale" Mercedes S 600.
Pour le club des "trentenaires"
A qui s'adresse une telle voiture ? Selon la marque, au club des "trentenaires", c'est-à-dire aux heureux détenteurs d'une fortune personnelle supérieure à 30 millions de dollars, avec un objectif d'environ mille ventes par an. Car, il faut bien parler d'argent, une Maybach coûte 375.000 euros en version de base, et les options atteignent vite un prix pharaonique. Un tarif semble-t-il justifié pour une voiture dont chaque modèle est unique, car monté selon les choix du client parmi les centaines de teintes de peinture et de garnitures intérieures en cuir, étoffes, boiseries et même pierres naturelles (!). La commercialisation obéit à de nouvelles règles. Pas de concessionnaire, ce serait bien trop vulgaire, le réseau Maybach s'articule en "centres" (deux en France) animés par des "personal liaison managers". Dernier détail, prononcez "maibarre".
Au salon de Paris, voilà dix-huit mois, il n'était pas question pour le public de pénétrer dans cette voiture, encore moins de l'essayer. Les plus chanceux, dont nous fûmes, purent, en montrant patte blanche, accéder à un discret salon en sous-sol.
Le nécessaire et le superflu, en série ou en option
Une Maybach 62 y attendait ses premiers admirateurs. L'occasion rêvée de s'asseoir sur ce qui est certainement le siège arrière le plus confortable de toute la production automobile : un extraordinaire fauteuil indépendant, qui peut s'incliner à 47 degrés, comme en première classe d'un jet. Suprême plaisir, le toit vitré transparent devient opaque en une fraction de seconde, par la grâce d'un champ électrique modifiant sa structure moléculaire !
Autant la silhouette de la voiture peut laisser sur sa faim l'amoureux de belles carrosseries anglaises, autant l'intérieur est prodigieux par la qualité des matériaux employés et par le haut degré de finition.
Inutile de se lancer dans une litanie de l'équipement embarqué. Du combiné télévision DVD à écran plat au mini-bar réfrigéré, c'est simple, il y a tout. Le nécessaire comme le superflu, en série ou en option.
Le cuir et le bois sont largement présents, comme il se doit sur une auto censée combattre les anglaises sur leur terrain de jeu. Rolls-Royce et Bentley, voilà en effet les cibles affichées par l'état-major de la firme allemande. Un match d'ailleurs à 100 % germain, Bentley appartenant désormais à Volkswagen et Rolls-Royce à BMW...
Revenons en 2004. La Maybach est devenue réalité, les premiers exemplaires viennent d'être livrés en France. Proposée en deux versions de 5,70 et 6,20 mètres de long, sobrement baptisées "57" et "62", elle entend se démarquer de ses concurrentes grâce à ses qualités routières.
Chaque modèle doit être unique
Tous ceux qui ont pu se glisser derrière le volant de cette limousine vous le confirmeront, les ingénieurs allemands ont réussi à donner à ce paquebot de grand luxe l'agilité d'une citadine et les performances d'une sportive ! Dans le plus grand silence, le V12 biturbo de 550 ch emmène l'engin de 0 à 100 km/h en 5,4 secondes. La suspension pneumatique contrôle les mouvements de caisse à la perfection, tandis que le freinage s'avère phénoménal. Regrettons toutefois la relative banalité de la planche de bord, trop proche de celle d'une "banale" Mercedes S 600.
Pour le club des "trentenaires"
A qui s'adresse une telle voiture ? Selon la marque, au club des "trentenaires", c'est-à-dire aux heureux détenteurs d'une fortune personnelle supérieure à 30 millions de dollars, avec un objectif d'environ mille ventes par an. Car, il faut bien parler d'argent, une Maybach coûte 375.000 euros en version de base, et les options atteignent vite un prix pharaonique. Un tarif semble-t-il justifié pour une voiture dont chaque modèle est unique, car monté selon les choix du client parmi les centaines de teintes de peinture et de garnitures intérieures en cuir, étoffes, boiseries et même pierres naturelles (!). La commercialisation obéit à de nouvelles règles. Pas de concessionnaire, ce serait bien trop vulgaire, le réseau Maybach s'articule en "centres" (deux en France) animés par des "personal liaison managers". Dernier détail, prononcez "maibarre".
Cet article est paru dans Demeures & Châteaux |
www.demeuresetchateaux.fr |
Juillet 2004
Par Laurent CAILLAUD