Portraits


Le luxe selon Jean-Claude Brialy

Jean-Claude Brialy aime raconter des histoires. Cet acteur hors du commun qui a côtoyé les plus grands, depuis Albert Camus, Jean Cocteau, Marlène Dietrich, Maria Callas, Romy Schneider, en passant par Jean Gabin, Lino Ventura, Jean Marais, Jacques Brel ou encore Edith Piaf, Elvire Popesco et Marie Bell les évoque dans son livre et son spectacle intitulés J'ai oublié de vous dire tirés d'anecdotes de sa vie.
"Mon luxe", comme il le dit lui-même, c'est "d'avoir eu la chance de rencontrer beaucoup de gens importants dans ma jeunesse et je souhaite, grâce à ce spectacle, leur rendre hommage."
"Je fais un métier qui me passionne et j'ai l'envie de le communiquer aux autres. Je suis quelqu'un de spontané. Si je ne peux pas donner le talent ni donner du travail aux personnes qui m'entourent, en revanche je peux leur donner l'envie et l'amour de ce métier."
Jean-Claude Brialy qui aime partager ses souvenirs, fait donc vivre avec humour et tendresse durant ce spectacle, ces comédiens hors pair qui ont jalonné son existence. Il a aussi répondu aux questions traditionnelles de Luxe-magazine :

Quelle est votre définition du luxe ?

"Mon vrai luxe, reste l'argent de poche que je peux dépenser tout de suite, sans me poser de questions.
Un jour j'ai craqué pour une superbe Mercedes que je me suis achetée dans la minute qui a suivi. Elle m'a coûté près de 80.000 €."
"Ce fut à l'époque où je pouvais me le permettre, mon seul et unique coup de folie."

"C'est également l'indépendance, la liberté.
Je n'aime pas être prisonnier. Et pour moi, une porte fermée à clé, m'angoisse, j'ai le sentiment d'être coincé. C'est certainement dû à mon enfance."

Quel est le comble du luxe ?

"Ne pas être malade et pouvoir profiter encore et toujours de la vie."
Septembre 2004
Par Katya PELLEGRINO