Béatrice Lanson Villat, pdg de Féminin Pluriel : une femme née relations publiques
Toile, réseau, network, depuis la fin des années 90, les réseaux féminins montent en puissance. Club de tourisme, de cigare, de musique, leur point commun : women only. Béatrice Lanson Villat, présidente de Féminin Pluriel, en est le vivant exemple. Dynamique, entreprenante, le visage toujours éclairé d’un sourire radieux et enjôleur, tout en empathie avec son interlocutrice. Elle a, en 92, en réaction aux traditions anglaises, décidé de fonder Féminin Pluriel. Entretien.
Quelle enfant étiez-vous ?
Le premier mot dont je me rappelle et que j’aie prononcé fut « garçon ».
Petite fille, la curiosité était mon moteur, me poussant vers les autres.
Quadrilingue (français, anglais, espagnol, hongrois), je n’avais aucun mal à m’exprimer.
Adolescente, j’adorais sortir et, par-dessus tout, aller voir des ballets ou écouter de la musique.
N’oublions pas que ma famille est une famille de mélomanes (maman, Lila Rev, une grand pianiste), artistes, adorant recevoir, et que nous sommes très soudés.
Je pense que la suite logique de ma « carrière » est due à mon enfance, aux personnalités que je côtoyais, à cette atmosphère artistique dans laquelle je baignais et qui a façonné mon côté « relations publiques » !
Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à créer Féminin Pluriel ?
A l’époque, en Afrique du Sud, il n’y avait que des clubs d’hommes. C’est en réaction à ces traditions anglaises que j’ai souhaité créer Féminin Pluriel en 1992. A ce moment là, nous devions faire face à une crise économique et l’idée consista à créer une entraide économique pour aider les femmes au chômage.
Quel est l’objectif du club ?
Entraide et convivialité.
Sachez que Féminin Pluriel est un club apolitique, sans couleur religieuse, l’idée de base consistant à procurer convivialité et entraide entre femmes.
Nous organisons tous les 2èmes jeudi du mois, un déjeuner qui se passe au Saint James Club (Paris 16), réunissant une quarantaine de membres (jamais plus pour garder cet esprit convivial). Les déjeuners se font soit entre nous, soit avec l’intervention d’une personnalité que j’invite. Pour exemple nous avons déjà eu Simone Weil, Laurent Fabius, Françoise de Montenay, Eve Ruggieri, Jacques Chancel, le Général Bigeard…
Pendant l’apéritif, d’une durée d’une demi-heure, nous présentons les membres dont nous mettons en avant le domaine de compétence de chacune.
Chaque nouveau membre prend la parole lors du déjeuner pour expliquer sa fonction.
Quels sont les critères pour devenir membre de Féminin Pluriel ?
Il faut être à la tête de son entreprise ou de son département.
Comme le club ne comporte que 100 membres, nous attendons un départ pour accepter une nouvelle candidature.
Décrivez-nous le profil de la femme Féminin Pluriel
La femme Féminin Pluriel est une femme dynamique, qui ne se prend surtout pas au sérieux,
Elle est raffinée, aime les belles choses, mais reste simple d’approche. C’est également une hédoniste, qui apprécie la bonne chère.
Enfin, c’est une femme de cœur, humaine, qui fait généralement partie d’une association.
Le maître mot restant l’entraide.
Parmi nos membres nous avons aussi bien Sophie de Menthon, Caroline Clough Lacoste (fondatrice de Art Paris) que l’éditeur Patricia Cap Ferrer par exemple.
A votre avis, le réseau est il actuellement synonyme de luxe ?
C’est déjà un luxe d’être intégré !
Qu’est ce que le luxe pour vous ?
A mes yeux, le luxe équivaut aux privilèges.
Comme j’aime la vie, je me sens déjà privilégiée ! Et je suis loin d’être blasée.
Quels sont vos projets ?
Nous avons crée un club Féminin Pluriel à Londres et nous allons le dupliquer à Genève, Abhu Dabi, Dubaï.
J’ai également en projet de monter un club réunissant des femmes portant le prénom de « Béatrice » et également un club haut de gamme pour célibataires étrangers.
Décembre 2008
Par Katya PELLEGRINO
